Vers la fin du taylorisme et une refondation du droit du travail conduite du bas vers le haut (bottom up)
Le taylorisme a permis depuis environ deux siècles un développement rapide de l’industrialisation dans les pays développés avec un enrichissement corollaire extraordinaire de leurs populations. Il est imbattable lorsqu’il s’agit de produire massivement à bas coûts avec une main d’œuvre non éduquée. Au sein des pays émergents qui l’ont adopté, il se développe aujourd’hui d’autant plus vite que les coûts salariaux y sont faibles. Par contre, dans les pays industriels, le taylorisme ne peut poursuivre sa course, freiné par des coûts salariaux non concurrentiels. S’il n’est pas profondément remis en cause, il ne pourra s’accompagner que d’un recul sans fin du secteur industriel, une croissance au mieux stagnante et une baisse inexorable de l’emploi…